Vital pour les animaux : nos sels pour l’agriculture

L’organisme des animaux de rente contient également du sodium et du chlore. Ces deux éléments chimiques sont vitaux. Le sodium est nécessaire à la croissance, au développement et aux performances des animaux. Une carence peut, par exemple, réduire leur fertilité. Le chlore est un composant du suc gastrique et contribue à réguler l’équilibre acido-basique.

Comme les animaux stockent très difficilement ces deux éléments, ils doivent en consommer régulièrement. La manière la plus simple de leur en fournir est de les lier en une molécule, à savoir le sel.

Voici les besoins journaliers des bovins consommant des rations usuelles :

Source : Base suisse de données des aliments pour animaux

La quantité de sel qu’ils doivent consommer dépend naturellement aussi de leur alimentation. S’ils reçoivent des betteraves, de l’ensilage de pulpe de betterave ou de l’ensilage de feuilles de betterave, leur nourriture couvrira une plus grande proportion de leurs besoins en sodium que s’ils ne mangent que de l’ensilage d’herbe et de maïs ou du foin.

Voici les besoins journaliers des porcs consommant des rations usuelles :

* Rations sans petit-lait ni lait écrémé, betteraves ou mélasse

Source : Base suisse de données des aliments pour animaux 

Chez les porcs, les besoins dépendent fortement de leur alimentation :

• Si la ration journalière de l’animal se compose de 2,5 kg de céréales et de tourteau d’extraction de soja, il ne reçoit que 0,2 g de sodium. Cette ration doit alors être complétée par 6 à 8 g de sel.
• Par contre, si le porc d’engraissement reçoit 8 l de petit-lait et des aliments de complément, ses besoins en sodium sont couverts.
• S’ils sont nourris aux déchets de cuisine, il peut même arriver que les porcs consomment trop de sel, ce qui est mauvais pour leur santé.

Voici les besoins journaliers des moutons consommant des rations usuelles :

* Rations sans betteraves, ni pulpe ou mélasse

Source : Base suisse de données des aliments pour animaux 

Les moutons sont généralement nourris d’herbe fraîche ou conservée. Ces aliments sont pauvres en sel (0,2 à 0,3 g par kg de substances sèche) et devraient donc être complétés par un apport en sel. Il convient de relever que les brebis ont besoin d’environ 4 g de sel supplémentaire par jour.

Voici les besoins journaliers des chevaux consommant des rations usuelles :

* Travail léger : 1-2 h de monte par jour

Source : Base suisse de données des aliments pour animaux 

Les chevaux transpirent et excrètent du sodium par la sueur. Plus l’animal doit fournir d’effort, plus ses besoins en sel seront élevés. Les chevaux de trait devraient avoir des blocs à lécher à disposition en permanence.

Les chèvres, les lamas et les alpagas devraient également avoir une pierre à lécher à disposition en permanence. Pour les mères portantes, il est recommandé d’ajouter en plus de petites quantités de sel au fourrage.

Le gibier, comme les chevreuils ou les cerfs, a également des besoins naturels en sodium et autres sels minéraux. Des blocs à lécher enrichis d’oligoéléments sont particulièrement recommandées pour eux. Ceux-ci peuvent être fixés sur un tronc d’arbre. La pluie fait alors pénétrer le sel et les sels minéraux dans le bois et les animaux peuvent ensuite simplement lécher le tronc pour ingérer les nutriments.